Avant le départ...

Blogs importés sur mon site web, rendez-vous sur Jap_on the way

 
Séjour du 21 mai au 4 juin 2019
 
Au printemps 2012, j'ai réalisé mon rêve le plus cher : la découverte du Japon.

Une fois ce premier pas accompli, je me suis lancée le défit de faire le tour du pays du soleil levant auquel je voue une passion forte, profonde et intarissable.

Depuis lors, j'ai effectué 5 voyages et il a fallu attendre 4 longues années pour que le 6ème voyage se concrétise au printemps 2019. 

Pourquoi le Japon ?
Je porte un intérêt particulier à la culture traditionnelle japonaise, plus qu'à la modernité.

"Asymétrie, simplicité, sublimité austère, naturel, subtile profondeur, détachement et sérénité sont les 7 caractéristiques partagées par tous las arts traditionnels japonais." maître zen Hosekei Shinichi Hisamatsu

Toutefois, le jeu de forces contradictoires entre traditionalisme et modernisme aboutit à des synthèses remarquables. La volonté  de conciliation entre passé et présent trouve son expression dans la perfection et la sérénité qui donnent à la modernité japonaise son caractère unique et personnel.

Mon dernier voyage s'est déroulé du 20 mai au 04 juin 2019.
Il se différencie des autres par son itinéraire improvisé et ce malgré un parcours planifié avant le départ et inspiré entre autres par des films et des livres dont les paysages m'ont subjuguée.

Dans ce blog, vous découvrirez  :

- l'île d'Awajishima et les oeuvres de l'architecte Tadao Ando 
- l'île de Shikoku et Chiorii sauvée par Alex Kerr
- Nara
- Kanazawa
- la Péninsule de Noto
- Kyoto

Pour ceux qui n'ont pas encore eu connaissance de mes voyages précédents, c'est avec grand plaisir que je les invite à lire les blogs suivants :

printemps 2012 :
Koyasan - Kyoto - Uji


 

AWAJISHIMA

On parle si peu d’Awaji-shima pourtant c’est ici que commence la création du Japon. Elle aurait été la première île qui a formé l’archipel nippon.

Au début du Kojiki, le plus vieux manuscrit d’histoire du Japon, on raconte que :
« Les deux Kamis Izanagi-no-mikoto et Izanami-no-mikoto ont mélangé une terre émergeante et chaotique avec du sel Ko’oro Ko’oro à l’aide de la hallebarde « Ame no Nuboko », une goutte de sel serait tombée du bout de la hallebarde et en se cristallisant elle a donné naissance à l’île Onokoro.
C’est sur cette île que Izanagi-no-mikoto et Izanami-no-mikoto se sont mariés et ont enfanté successivement toutes les îles qui forment l’archipel japonais. La première île née de leur union est celle d’Awaji. 
»
source

Cette île est connue aussi pour ses forêts d’arbres odorants destinés à la production de l’encens.
On raconte qu’en 595, des pêcheurs d’Awaji ont brûlé un morceau d’un bois sombre rejeté par la mer. Il a dégagé une senteur si éblouissante qu’ils ont décidé de l’offrir à la maison impériale. Le prince Shôtoku qui a reçu l’offrande a aussitôt reconnu le bois d’encens, parfum consacré aux cérémonies bouddhiques. L’encens est la nourriture du Bouddha, on lui offre ses fumées purificatrices.

Il y a 3 sortes d’utilisation de l’encens :
« Sonaeko, encens offert à Bouddha. Le kanji renvoie à l’idée d’offrande. Kûkô, l’encens d’accueil et d’hospitalité. Le kanji renvoie à l’idée de vide. Gankô, l’encens utilisé par plaisir. » Extrait Philosophie du Kôdô de Chantal Jaquet


Pour se rendre à Awajishima de l’aéroport de Kansai, il faut prendre le Bus Limousine direct Awajishima.

Il y a tant de choses à voir sur cette île mais personnellement je l’ai choisie pour les oeuvres de l’architecte Tadao Ando. J’ai visité le temple Hompukuji et séjourné à l’hôtel Toto Seawind. 

KURUMA

Je me suis arrêtée d’abord à Kuruma, une petite ville sans attrait mais idéalement située pour rejoindre le temple Hompukuji, à 20 mn de l'hôtel en taxi.

Empreintes de pas
sur la plage se prolonge
Le jour printanier
SHIKI
toute la journée silencieux
face à la mer
jusqu’à la marée haute
SANTOKA

Higashiura Sun Park Hana no Yu 
2743, KURUMA, AWAJI SHI, HYOGO, 656 2311, JAPAN. | 6562311 Awaji Shi

C’est un hôtel avec chambres traditionnelles japonaises, dont on tolère sa vétusté grâce à la gentillesse des employés, son onsen et la belle nature qui l’entoure... d’un calme bienfaiteur.

La rivière et l'étang
désormais ne font qu'un
pluie de printemps
BUSSON

étincellent
les jeunes feuilles, les feuilles vertes
dans la lumière du soleil
BUSSON


Seuls les chants d’oiseaux comme fond sonore, dont Uguisu (bouscarle chanteuse) mon préféré.

Le musicien Hiroshi Yoshimura l’a choisi comme interprète dans l’album Green

En explorant la ville, sous une chaleur accablante,  je suis tombée sur le café Kuruma 28.

Cafe Kuruma 28

Vue de ma table

Thé vert glacé et cake au macha et azuki
 J’avais envie d’une bonne bière fraîche mais hélas on proposait que du thé chaud ou du café.

Aussitôt, les filles m’ont préparé exprès un thé vert aux glaçons et pour s’excuser de ne pas avoir de bière, on m’a offert un délicieux cake au matcha, azuki et crème chantilly.


 
 
Le soir, j’ai dîné dans un izakaya traditionnel et populaire.











  • Temple Hompukuji

Le lendemain, j’ai pris le taxi direction temple Hompukuji qui appartient à la branche Ninna-ji de la l'école ésotérique Shingon. Il est dédié au bouddha Yakushi. Il est situé sur une colline face à la baie d'Osaka.

Le toit du Mizumido ou Temple de l’eau, un magnifique étang rempli de lotus et de nymphéas, a été reconstruit par Tadao Ando en 1991. 

 "Pour les bouddhistes, le lotus symbolise l'accès à l'illumination de Shaka (en sanskrit : Sakyamuni). Le temple incarne le sohait d'Ando de créer une salle où Bouddha et toutes les autres créatures vivantes pouraient venir dormir parmi les fleurs de lotus... C'est un monde où les êtres humains, les animaux et la nature coéxistent, toutes disticntions balayées, un espace où la vie et la mort, le sacré et le profane forment un tout harmonieux." Ando de Masao Furuyama

Les nénuphars me rappellent le Jardin des Beaux-Arts qu’il a bâti à Kyoto où les Nymphéas de Monet sont présentées en milieu aquatique. J’en parle dans mon 1er blog

Pétale qui tombe
bouche bée attend
le crapaud
ISSA
On reconnaît aussitôt son travail grâce aux murs de béton qui entourent le temple et à la pureté des lignes : droites et courbes.

"Le béton se patinera et avec le temps les arbres se rapprocheront du bassin. Néanmoins, les fleurs de lotus en été seront toujours de fleurs et rappelleront que ce lieu est sacré. L'architecture contemporaine ne s'intéressent qu'au présent. Les constructions se font concurrence pour une splendeur momentanée. J'aimerais créer des bâtiments qui continuent à vivre, même si leur apparence doit changer." Tadao Ando


Une fois les murs franchis, on découvre d’abord le toit-étang

Les fleurs des nymphéas
n'ont rien perdu de leur blancheur
vent de l'automne
SHIKI

puis un escalier centrale vous invite à pénétrer sous la terre


où on découvre émerveillés l'intérieur rouge vermillon baigné de lumière naturelle. Au soleil couchant (16h été, 15h hiver) la statue du Bouddha apparaît dans un halo de lumière. En ressortant, le ciel rempli le champ de vision. L’architecture du temple fait le lien physique et métaphorique entre la terre et l’au-delà.



















"La salle d'un rouge vermillon irréel... se compose d'une pièce ronde de 14 m de diamètre placée à l'intérieur d'une pice carrée de 17,4 x 17,4 m. Le volume circulaire est divisé par des colonnes cruciformes régulièrement espacées tandis qu'un écran en tréillis sépare le sanctuaire extérieur du sanctuaire intérieur. Cete forme recrée une disposition spatlale ancienne lie au rituel de la secte Shingon. La successsion d'espaces géomètriques - ellipse, carée, cercle et grile - accroît notre concentration au fur et à mesure que nous approchons de la zone la plus sacrée." Ando de Masao Furuyama

 

SATO_ 24 mai 2019

De Kuruma, j’ai pris le bus qui longe la mer jusqu’à Tsuna Port. Les paysages ont défilés lentement. De là, j’ai pris un taxi jusqu’à l’hôtel construit Tadao Ando qui se cache sur une colline, entouré de magnifiques maisons, dont la plupart semble être des résidences secondaires.

TOTO Seawind Awaji 573 Umihira, Sato, Awaji-Shi, Hyogo 656-2143, Japan

"Tadao Ando est un des plus éminents architectes du Japon et son oeuvre, surtout lorsqu'elle touche à l'habitat, est un parfait exemple de transposition des concepts du design traditionnel japonais dans un langage moderne." L'art de vivre au Japon édition Flammarion

Tadao Ando utilise le béton comme matériau de base de ses bâtiments, tous conçus en harmonie avec le monde naturel qui l'entoure. Les formes et les surfaces architecturales de l'hôtel semblent varier constamment avec le reflet du soleil sur les murs, les marches et les toits. 

Dès qu’on monte les première marches, on aperçoit la mer et son horizon infini et à droite, la côte Est de l’île. Émerveillement absolu ! Le soleil était au zénith et l’air sentait le beau temps, la mer, l’espace.

me voilà
là où le bleu de la mer
est sans limite
SANTOKA










La chambre reçue présentait un grand inconvénient : j’entendais le bain bouillonnant au dessus de ma tête ! Fort heureusement, à 20h, il est arrêté.


Un point étonnant pour ce merveilleux hôtel, l’accès aux personnes à mobilité réduite est impossible car pas d’ascenseur pour accéder au niveau des chambres. Il faut descendre plusieurs marches. Les règles ne doivent pas être les mêmes qu’en Europe ?!

Vue de l'accueil
Le petit déjeuner et le dîner sont un pur plaisir pour les yeux et les papilles.

Informations importantes
  • il faut connaître un minimum de japonais car personne ne parle anglais, ils se servent de l’application Voicetra
  • le check-in se fait à 15h ou 16h
  • le petit déjeuner se prend entre 7h et 9h, vous devez choisir une tranche horaire (toutes les demi-heures)

Près de l'hôtel il y a des restaurants de type occidentale.











Que faire à Awajishima ?
https://www.awajishima-kanko.jp/en/
http://fr.kuniumi-awaji.jp/heritage/
https://www.vivrelejapon.com/ville-kobe/ile-awaji-shima-mythe

SHIKOKU

NARUTO

 

Le matin, avant de quitter TOTO Hotel, j’ai fait connaissance avec un groupe de musiciens français Peine Perdue

Ils ont donné un concert sur une île de Seto Nankai dans le cadre de la Triennale de Setouchi 

Ils se sont arrêtés ici par hasard, ils connaissaient vaguement Tadao Ando

J’ai quitté l’hôtel et son environnement paradisiaque avec des regrets. 
Repris un taxi jusqu’à Tsuna Port et de là le bus pour aller à Naruto, sur l’île de Shikoku.

Les deux îles sont reliées par le pont le plus long au monde Akashi Kaikyō qui a coûté la modique somme de 500 milliards de yen !



De ce pont ou d’un bateau, on peut admirer les tourbillons de Naruto - Naruto no Uzushio provoqués par les mouvements de la marée entre la mer Intérieure et l'océan Pacifique. Les courants peuvent générer des tourbillons allant jusqu’à 20 mètres de diamètre pour 1,70 mètre de profondeur et une vitesse de plus de 20 km/h.
 
Un site web indique l’intensité, le lieu et l’heure exacte à laquelle ils se produisent.

Naruto a été juste une petite halte avant de reprendre la route jusqu’à la vallée d’Iya.
 
J’ai séjourné à l’Hôtel Naruto Kaigetsu, idéalement situé avec une vue splendide sur le pont et le détroit.

Hôtel Naruto Kaigetsu Narutocho Tosadomariura Fukuike 65-7, Naruto, 772-0053 




On accède à la plage via un petit parc. On remarque des petits ilots par-ci par-là.





Le soir, j’ai dîné dans le restaurant d’un autre hôtel de la chaîne Kaigetsu conseillée par le personnel. J’ai découvert le poisson Tai (daurade)


 

« Au Japon, il y a à peu près 10 sortes de daurades, mais une d’entre elles, la rose (le madaï) est plus populaire. Sa couleur extérieure est rouge et l’intérieur est blanc. Pour les Japonais, cette combinaison de couleurs signifie le bonheur. Ce madaï est donc considéré comme un symbole de bonheur, on le mange surtout lors des fêtes : nouvel an, mariage ou naissance, etc. » source

Restaurant avec vue sur la mer parsemée de petites îles. 




Cette ville me rappelle le livre de Harumi Murakami Kafka sur le rivage dont l’action se passe entre autres sur lîle de Shikoku et l'un des personnages principaux s’appelle Naruto.


Que visiter à Naturo ?
https://japan-magazine.jnto.go.jp/en/1504_naruto.html
https://www.vivrelejapon.com/ville-tokushima/naruto-pelerinage-shikoku
https://www.japan-guide.com/e/e7850.html


VALLE D’IYA

De Naruto, j’ai pris le train pour Tokushima puis Oboke, une petite gare où Fumiko-san se tient prête à vous renseigner en anglais sur les nombreux spots de la région.
 
Il y a très peu d’hébergements dans la Vallée d’Iya par conséquent les prix sont élevés, sans parler des bus et taxis !
 
J’ai choisi le ryokan Kazuraya avec chambres traditionnelles, onsen et délicieux repas pour sa situation à 5 mn du pont Kazurabashi et de minka Chiiori.

Ryokan Kazuraya78 Nishiiyayamamura Kanjo, Miyoshi, Tokushima 778-0102


Son ermitage
la lune, les chrysanthèmes
et un arpent de rizière
BASHÔ


Au milieu des montagnes
inutile de cueillir des chrysanthèmes
ils parfument la source chaude
BASHÔ

Au bout de la tige
de l'iris la blancheur
crépuscule de printemps
SHIKI
Apprenant son nom
de nouveau je regarde
La fleur sauvage
Teiji un ami de BASHÔ


Au pied du pin
teinté violet pâle
des pensées en fleurs
SHIKI

Lune du soir
buste dénudé
de l'escargot
ISSA

Rien du tout
si ce n'est calme de l'âme
et fraîcheur de l'air
ISSA

Ma chambre, un havre de paix ! 
Elle invite à la contemplation de la nature et à la méditation :



Comme est magnifique
par un trou dans la cloison
la Voie lactée
ISSA

je prends mon repas
en compagnie
du liseron du matin
BASHÔ

Les petits déjeuners et les dîners sont un pur plaisir pour les yeux et les papilles.
Ils sont servis dans les règles de l'art par des jeunes filles en kimono.





"Il serait grossier de présenter une table sans tenir compte de l’aspect visuel des plats, de leurs correspondance plastique avec les mets qu’ils contiennent et de leur impact poétique. Plus encore, on doit favoriser l’accord de tous les sens. Par exemple, il est de bon ton de choisir un récipient de verre soufflé, légèrement bleuté, pour contenir des nouilles glacées presque translucides afin d’évoquer en plein été, une cascade ombragée, alors que tinte au vent la clochette aigrelette de la véranda. En automne, on lui préfère un plat en shino gris ou une céramique au tons de terre évoquant le rougeoiement des érables. En hiver, c’est une poterie de Bizen à effet de feu pour donner une impression de chaleur ou un plateau de laque negoro. Au printemps, les baguettes de bambou vert fraîchement coupées jouent avec des laques rouges ou une porcelaine d’Imari pour diner de la gaîté. Dans cette vaisselle de saison et pour universaliser la référence à la nature, les formes doivent rester modestes pour laisser transparaître non pas la virtuosité de l’artisan mais seul l’expo de l’objet." Aux sources du raffinement japonais de Dominique Buisson


Pont de Kazurabashi et les alentours :

sur le pont en planches suspendu
enroulé à nos vies
le lierre grimpant
BASHÔ


La nuit en secret
un ver au clair de lune
taraude le châtaignier
BASHÔ
Plus blanche que la roche
de la montagne rocheuse
brise d'automne
BASHÔ
Saule décharné
clair ruisseau asséché
ça et là des pierres
BUSON
Quel silence !
imprégnant la roche
le cri des cigales
BASHÔ




Un court moment
je me recueille près de la cascade
début de la retraite d'été
BASHÔ


Depuis que j’ai lu le livre du réputé japonologue américain Alex Kerr Living in Japan j’ai toujours rêvé de me rendre à Chiiori pour admirer la ferme minka qu'il a sauvée de la destruction (située dans la vallée de l'Iya et date de la période Edo).  Je suis en contact avec lui depuis 2016. 
"Le terme minka, littéralement "maison du peuple", désigne un large éventail d'habitations japonaises - de la résidence du riche marchand à la modeste hutte du paysan. Ce vocable peut aussi s'appliquer aux domiciles des prêtes shinto, des nobles et des samouraïs de rang inférieur et, dans un sens plus large, à toutes les maisons ordinaires hormis celles de la haute société." Ryokan édition Konneman
 
Alex Kerr vit à Kyoto depuis +10 ans et restaure des maisons traditionnelles dans des régions reculées du Japon dans le but de raviver l'économie locale et développer un tourisme qui met en avant les riches traditions.
 
 
portrait d'Alex Kerr à la gare d'Oboke


Vous avez la possibilité de séjourner à Chiiori. C’est une expérience à vivre si ça vous tente de dormir avec des inconnus dans la même pièce, sur des futons bien sûr.


c’est le printemps
une montagne sans nom
dans la brume légère
BASHÔ

descendant un sentier de montagne
l’ineffable grâce
des violettes
BASHÔ
un moine boit son thé du matin
dans la quiétude
des chrysanthèmes en fleurs
BASHÔ


Irori et jizai-kagi

Irori "Il s'agit d'un foyer qui illustre mieux que tout autre ce qu'était autrefois la vie de famille au Japon. Par les froides soirées suivant une journée de travail bien remplie, il n'y avait rien de plus plaisant qu'une bonne veillée autour de l'irori noir de suie. En fait, l'irori sert à la fois de chauffage et de cuisinière. Un système ingénieux pour suspendre la bouilloire au-dessus des braises du foyer exploite l'élasticité jizai du bambou et permet de changer la position de la bouilloire en l'étirant ou le repliant." We japanese


 






"Des siècles durant, le jizai-kagi - une sorte de crémaillère confectionnée avec du bois, du métal et du bambou - suspendu au dessus du foyer ouvert (irori) fut une image familière et le point de mire de tous les minka. Suspendu au crochet de la crémaillère : le cha-gama, la bouilloire à thé dont la forme fut spécialement conçue pour la cérémonie du thé à la fin de la période Muromachi (1392-1573). Le tetsubin est une bouilloire en fer ou en porcelaine et il semble d'ailleurs que le fer soit un matériau particulièrement propice au développement de l'arôme subtil du thé." Ryokan édition Konemann






les montagnes et le jardin
aussi s’invitent
dans la salon d’été
BASHÔ
"Les maisons n'étaient pas édifiées directement sur le sol mais surélevées de façon à se préserver de l'humidité et favoriser la circulation de l'air. Un système parfaitement agencé de portes coulissantes qui pouvaient d'ouvrir  - et même s'enlever - permettaient une répartition flexible de l'espace selon les besoins, pour s'isoler ou  recevoir, ainsi qu'une utilisation optimale de la brise pour rafraîchir la maison tout en offrant une vue dégagée sr le paysage verdoyant des environs. Les Japonais qui vivaient en communion avec la nature en vertu de ces principes architecturaux ont développé une une réceptivité particulière à des signes et à des ambiances subtils : aux gazouilles des oiseaux et au bourdonnement des insectes à l'automne, au souffle de la brise à travers les aiguilles de pin, à l'odeur de la terre mouillée après une pluie d'été. Puisqu'il n'y a pas d'animaux sauvages dangereux contre lequel l'homme doit de protéger et que les rares moustiques sont facilement tenues à distance par les moustiquaires, la nature se montre suave, accueillante et irrésistiblement belle." Ryokan édition Konemann



 
alentour
dans tout ce que le regard croise
fraîcheur
BASHÔ
au chêne d’abord
je me confie
la forêt en été
BASHÔ
le rossignol
dans le bosquet de jeunes bambous
chante son vieil âge
BASHÔ

Que visiter à Shikoku et la Valée d’Iya :
https://miyoshi-tourism.jp/en/
https://www.japan-guide.com/e/e7825.html
https://www.vivrelejapon.com/ville-tokushima/vallee-iya-shikoku

Spécialités de Shikoku
https://gurunavi.com/en/japanfoodie/2016/04/shikoku.html?__ngt__=TT0f0b2afde008ac1e4aeceftCWvNIEnfnVgYw4gvaTgiX